Gênes 01par le Collectif Cékoisthéâtre ?!

Gênes 01
par le Collectif Cékoisthéâtre
?!













Thibault Valette metteur en scène - Mathieu Frey, Ingrid Wauthy, Aurélie Mornand, Fabien Morand, Marjorie Boinon comédiens - Benjamin Nid musicien-intervenant, compositeur - Victor Cointin videaste, cameraman - Pierrick Maitrot scènographe - Stéphanie Bardin chorégraphe - Cindy Prothière photographe
La Ferme à Réceptacles
producteur - La Tannerie - SMAC de Bourg en Bresse, Communauté de communes de Saint Trivier de Courtes partenaires


L’équipe de «Gênes 01» est composée de 10 individus qui se sont retrouvés autour de ce texte pour porter une parole théâtrale. Cette oeuvre est collective, et doit être collective pour avoir tout son poids, c’est pourquoi cinq comédiens se partagent le plateau.

La création de «Gênes 01» est pour nous l’occasion de questionnements autour de son sujet même, de débats, voire de confrontations, pour enfin trouver une parole collective cohérente sans être uniforme. Cette recherche passe d’abord par le travail d’un souffle commun, d’une communion des corps qui transcende l’individu.

C’est pourquoi la création s’articule autour d’une prise en charge corporelle du texte. Nous nous sommes appuyés sur l’expérience de Stéphanie Bardin, chorégraphe et analyste du mouvement Laban-Bartenieff. La qualité du mouvement est essentielle dans notre approche théâtrale et fait partie de nos fondements artistiques.
En parallèle, Benjamin Nid nous forme au langage du soundpainting – une technique de composition instantanée - pour nous mener sur les chemins du chant contemporain expérimental. Trouver un souffle commun, réinventer le choeur autour de sa musicalité.
Aborder «Gênes 01» par des voies sinueuses est indispensable pour en saisir toute la teneur. C’est un texte émotionnellement dur, qui touche profondément et qui fait mal. Le rendre accessible à un public non averti suppose de le malaxer et de le rendre digeste.

Le dispositif scénique tend à immerger les spectateurs au coeur de l’action théâtrale en rapprochant public et comédiens. Nous voulons faire du public le témoin privilégié des évènements, placer le spectateur au niveau de l’action, sans séparation entre scène et salle. L’artifice du promontoire scénique, des coulisses, du rapport frontal est banni au profit d’une théâtralité assumée où tout est montré. Nous développons une esthétique de l’épure à l’aide de matériaux modernes et d’éléments de décors détournés de la rue. Le récit de "Gênes 01" se déroule au sein de l’espace public, celui de la cité. La transparence du dispositif scénique inscrit le lieu de l’action directement dans le cadre de la ville qui devient elle-même le décor de la tragédie moderne.

Une transparence théâtrale à l’opposé de l’image partielle, tronquée, l’image médiatique immédiate, celle de la « caméra-live ». L’image vérité de celui qui la diffuse. La pierre angulaire de ce foisonnement d’informations dont nous sommes à la fois victimes et demandeurs, et qui se retrouvera sur le plateau au travers des multiples moyens utilisés (vidéo, soundpainting, sonorisation…).